La grossesse dure neuf mois et invite à revoir nos habitudes de consommation.
L’alcool traverse le placenta et se rend au fœtus. Il est toxique pour l’enfant à naître. L’alcool peut notamment provoquer un Trouble du spectre de l’alcoolisation foetale (TSAF).
Beaucoup d’éléments influencent la santé d’un fœtus en plus de l’alcool. Vous pouvez agir pour la suite de la grossesse. Essayez de boire sans alcool à partir de maintenant. Si vous croyez avoir une dépendance à l’alcool, parlez avec votre médecin. Pour cesser ou réduire votre consommation ou pour parler de vos craintes, des ressources existent.
Autant que possible, tentez d’adopter des habitudes de vie qui favorisent la santé : manger une variété d’aliments, dormir suffisamment, faire de l’activité physique, éviter de fumer, s’offrir des pauses, etc. Lors d’un suivi de grossesse avec un.e professionnel.le, n’hésitez pas à demander des conseils pour votre santé et celle de votre foetus.
La science n’a pas pu établir un moment de la grossesse où l’alcool est sans risque. Les conséquences de la consommation d’alcool sur le fœtus sont influencées par différents facteurs comme :
Ce n’est pas parce qu’on décide de fonder une famille que, du coup, notre environnement physique et social change afin de nous aider à boire sans alcool pendant 9 mois. Il faut bien se l’avouer, au Québec, l’alcool est omniprésent dans nos vies et, pour certaines femmes enceintes, cela rend l’abstinence d’autant plus difficile.
La majorité des gens ne connaît pas le TSAF et encore moins ses effets sur l’enfant à naître. Simplement parler de consommation d’alcool pendant la grossesse est malheureusement encore tabou au Québec. Très peu de données sont disponibles pour comprendre cet enjeu majeur de santé publique.
Découvrez des outils concrets afin de mieux soutenir les futures mamans en suivi de grossesse en abordant la question de la consommation d’alcool durant la grossesse sans tabou, et avec empathie.
Vous avez des questions concernant votre grossesse ou celle d’une personne de votre entourage? Vous souhaitez découvrir des organisations qui offrent du soutien pour arrêter la consommation d’alcool durant la grossesse? Vous cherchez du soutien pour savoir comment vivre avec le TSAF au quotidien?
Voici quelques ressources essentielles à connaître.
R. Plus on boit d’alcool, plus il y a de risques. Mais boire peu ne protège pas forcément le fœtus! Aucune quantité ni type d’alcool n’est sécuritaire durant la grossesse. Une bière pourrait causer un TSAF comme peut le faire un alcool fort. Une consommation modérée peut aussi avoir les mêmes conséquences qu’une plus grande consommation. Plusieurs facteurs qu’on ne contrôle pas influencent les impacts de l’alcool sur le fœtus, dont la génétique de la mère et celle de l’enfant à naître.
R. L’alcool n’est pas seulement « pas bon » pour le bébé à naître, il est toxique. Cette substance dite tératogène peut provoquer des anomalies congénitales, c’est-à-dire affecter différents organes, dont le cœur, le cerveau, les reins, etc. L’alcool peut donc aussi causer une fausse couche, un accouchement prématuré ou la mise au monde d’un bébé mort-né.
R. Une bonne partie des bières dites sans alcool en contiennent en réalité une petite part, souvent entre 0,3 et 0,5 % d’alcool. Il est préférable de choisir un produit avec 0 % d’alcool. Regardez les étiquettes afin de rechercher de la bière 100 % sans alcool. Certains spiritueux totalement sans alcool existent également.
R. Aucune quantité d’alcool n’est sécuritaire durant la grossesse. Bien que l’alcool puisse s’évaporer lorsqu’il est chauffé, il est difficile de prédire s’il en restera ou non dans un plat cuisiné. En l’absence de données fiables et de recommandation officielle, il est préférable de l’éviter et de remplacer l’alcool par des options sans alcool (ex. : bouillon, jus de pommes, etc.).
R. Oui! Visitez notre section Ressources pour découvrir différentes idées de boissons sans alcool pour satisfaire votre soif.
R. Le TSAF est la conséquence de l’exposition prénatale à l’alcool. Ce trouble est la principale cause évitable d’anomalies congénitales, de troubles du développement et de déficience intellectuelle chez les enfants à naître. Ces troubles sont rassemblés sous le terme Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF).
R. Non. Les effets de l’alcool sont permanents et le TSAF est un état irréversible. Toutefois, une prise en charge rapide des personnes vivant avec le TSAF peut permettre de mieux pallier leurs difficultés.
R. Les effets de l’alcool sur le foetus sont imprévisibles et variables. On estime que seulement 10 % à 20 % des personnes ayant le TSAF présentent des traits apparents dans le visage comme une lèvre supérieure mince, des petits yeux ou une paroi lisse entre le nez et la bouche, par exemple. Pour les autres, le TSAF est un handicap invisible.
R. Les personnes qui vivent avec le TSAF, comme Charly, peuvent avoir des difficultés variées. Il peut s’agir de troubles de développement, de troubles du langage, de défis relationnels, de problèmes d’apprentissage comme une difficulté à comprendre et à retenir l’information ou d’enjeux d’autonomie. Le TSAF est aussi une cause importante d’hyperactivité chez les jeunes. Les vidéos de Charly, et le témoignage de Guillaume et Marc-André, illustrent certaines des réalités possibles.
Plus notre société sera sensibilisée aux impacts de la consommation d’alcool durant la grossesse et au TSAF, plus il sera facile de soutenir les futures mamans à ne pas consommer d’alcool durant cette étape de leur vie, ainsi que les personnes atteintes du TSAF et leur famille.
Contribuez à ce mouvement en partageant l’information avec vos proches!
Compte Instagram de la campagne #enceintesansalcool