Le Trouble du spectre de l’alcoolisation foetale (TSAF) est la principale cause évitable d’anomalies congénitales, de troubles du développement et de déficience intellectuelle chez les enfants à naître.
Afin de prévenir ce trouble 100 % évitable et pour améliorer vos connaissances sur celui-ci, voici des informations et outils utiles pour votre pratique.
L’alcool traverse le placenta et intoxique le fœtus. Les effets de la consommation d’alcool pendant la grossesse sont imprévisibles, variables et permanents. Près de 400 problèmes de santé possibles y ont été associés.
Le Trouble du spectre de l’alcoolisation foetale (TSAF) est difficile à diagnostiquer et souvent confondu avec d’autres diagnostics, comme le trouble de l’opposition et le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.
Saviez-vous que…
80 % des Québécoises âgées de 12 ans et plus consomment de l’alcool et près de 50 % d’entre elles le font régulièrement.
29 % des femmes âgées de 18-34 ans consomment de l’alcool de manière excessive (4 verres ou plus en une même occasion) au moins une fois par mois au cours de la dernière année.
La majorité des gens ne connaît pas le TSAF et encore moins ses effets sur l’enfant à naître. Simplement parler de consommation d’alcool pendant la grossesse est malheureusement encore tabou au Québec. Très peu de données sont disponibles pour comprendre cet enjeu majeur de santé publique.
Découvrez des outils concrets pour mieux soutenir les futures mamans en suivi de grossesse en abordant la question de la consommation d’alcool durant la grossesse sans tabou, et avec empathie.
R. Après avoir exploré et complété ses connaissances sur les conséquences de la consommation d’alcool pendant la grossesse, tentez d’en savoir plus sur ses raisons de consommer pour offrir du soutien sans chercher une justification.
Par exemple :
Dans quelles circonstances consommez-vous de l’alcool?
Avisez qu’il n’est jamais trop tard pour cesser d’en consommer et partagez des ressources s’il y a eu une ouverture à cet égard.
R. Non, car aucun seuil de consommation d’alcool n’est reconnu sécuritaire pour le fœtus. De plus, les conséquences de l’alcool sont imprévisibles et dépendent notamment de facteurs que l’on ne contrôle pas, comme la génétique de la mère ou de l’enfant à naître. Voilà pourquoi on recommande l’abstinence.
R. Vous trouverez différentes options dans la section Ressources.
R. Il est important de sensibiliser les trois publics-cibles suivants pour mieux prévenir le TSAF.
R. Seulement 10 à 20 % des personnes atteintes du TSAF ont des traits faciaux caractéristiques. Par conséquent, selon les lignes directrices canadiennes de 2015 (en anglais), il faut une équipe multidisciplinaire pour établir avec certitude un diagnostic de TSAF. Puisqu’il y a peu d’équipes spécialisées au Québec, le TSAF y est sous-diagnostiqué.
Si vous soupçonnez un TSAF chez un enfant, les spécialistes du CHU Sainte-Justine, de l’Hôpital de Montréal pour enfants ou du CHUL, à Québec peuvent être consultés. L’organisme SafEra, qui se spécialise dans l’accompagnement des personnes atteintes du TSAF, peut également vous pister vers des professionnel.le.s spécialisé.e.s.
Pour en savoir plus sur l’importance de diagnostiquer plus tôt que tard, consultez le 2e Bulletin TSAF : Briser les tabous pour mieux prévenir.
R. NON. Les effets de l’alcool sur le bébé en développement sont variables, imprévisibles et permanents. Le TSAF n’est pas une maladie, mais un état irréversible. Il n’existe donc pas de traitement. Toutefois, une prise en charge précoce pour stimuler certaines sphères de développement et proposer des stratégies compensatoires est garante d’une vie facilitée.
Depuis 2020, l’ASPQ publie un bulletin annuel lors du Mois international de sensibilisation à l’alcoolisation foetale.
L’ASPQ a produit divers rapports qui sont mis à la disposition des professionnels et des intervenants pour en apprendre davantage sur le TSAF.
Discuter de la consommation d’alcool avec toutes les femmes enceintes et les informer que ce sujet est abordé systématiquement pour éviter un sentiment de culpabilité ou de stigmatisation.
Intégrer le sujet de l’alcool à ceux des habitudes de vie : sommeil, activité physique, médication, alimentation et tabagisme.
Explorer les connaissances de la femme enceinte sur les risques de l'alcool durant la grossesse. Au besoin, compléter l’information. Ce site peut vous y aider.
Exemple :
Explorer ce qu’elle pense de boire sans alcool durant toute la grossesse, afin de savoir si elle trouve cela difficile et de lui proposer des ressources au besoin.
Exemple :
Utiliser les questions ouvertes qui facilitent le dialogue.
Éviter les questions suggestives telles : « Vous ne buvez pas d'alcool, j’imagine? »
Privilégier les questions exploratoires sans jugement.
Exemples :
Plus notre société sera sensibilisée aux impacts de la consommation d’alcool durant la grossesse et au TSAF, plus il sera facile de soutenir les futures mamans à ne pas consommer d’alcool durant cette étape de leur vie, ainsi que les personnes atteintes du TSAF et leur famille.
Contribuez à ce mouvement en partageant l’information avec vos proches!
Compte Instagram de la campagne #enceintesansalcool